Johnny chante Hallyday est le 7e album studio sorti le 17 novembre 1965.
Depuis « Le Pénitencier », l’artiste n’a fourni aucun tube définitif
Johnny incompris et prenant des risques, c’est le maître mot de cet album où il dit se chanter lui-même. Il a composé toutes les musiques du disque lors de son service militaire.
Il propose un 33 tours qu’il a entièrement composé lui-même sauf un morceau co-écrit avec , Eddie Vartan sur des paroles de son nouvel ami Gilles Thibaut, en grande majorité.
Quand on entend dire que Johnny ne connaît pas une seule note, voilà de quoi prouver le contraire, sans oublier qu’une partie de ses anciennes (et futures) chansons contiennent son empreinte également, mais rarement exclusive comme c’est le cas ici.
Les cuivres sont plus présents que les cordes sur ce disque à forte couleur rhythm’n’blues / Motown
Johnny s’est investi particulièrement et il ouvre la tradition de ses collaborations rapprochées avec des auteurs dévoués.
C’est avec l’orchestre d’Eddie Vartan dont Jean Tosan au saxophone, Raymond Donnez aux claviers et Eddie Vartan à la trompette
Surnommé «Le Velours» dans son édition rare sous pochette feutrée en tirage très limité, l’album sort sous 3 éditions originales distinctes toutes en mono : B 77 746 L pochette carton dur et épais, B 77 484 L pochette feutrée («Le Velours») et numérotée en 5 000 exemplaires, et une édition hors-commerce en 200 exemplaires (en majorité distribués à la “première” de l’Olympia le 18 novembre 1965)
Les sessions se déroulèrent en septembre au studio Landsdown de Londres, et en octobre au Blanqui à Paris.
Le son fut confié à Roger Roche.
Malgré la présence de pépites (Le diable me pardonne, Toi qui t’en vas, Tu oublieras mon nom et le très gainsbourgien Je bois à sa santé), aucun titre ne s’inscrira durablement sur scène.
Les chansons
Mon anneau d’or de Gilles Thibaut et Johnny Hallyday, chanson « conjugale » que rappelle la photo dans le médaillon sur la pochette, évoquant le mariage de Johnny et Sylvie dans une ballade country aux sonorités délicates du clavecin de Raymond Donnez et du chant magnifique de Johnny qui a rarement été aussi grave et crooner à la fois.
Tu as de la Chance de Gilles Thibaut et Johnny Hallyday, du rock’n’roll où Johnny s’adresse aux filles qui peuvent éviter le service militaire.
Toi qui t’en vas de Gilles Thibaut et Johnny Hallyday, blues où Johnny délivre un chant de toute beauté.
Le Diable me pardonne de Gilles Thibaut et Johnny Hallyday, chanson malicieuse avec un air criminel très cynique
et a l’Oplympia
Ne crois pas ça de Gilles Thibaut, J Setti et Johnny Hallyday,
Un jour ou l’autre de Georges Aber et Johnny Hallyday, ou un homme essaye de réconforter un ami mais « un homme ne doit pas pleurer »
Tu oublieras mon nom de Gilles Thibaut et Johnny Hallyday,
À deux heures de chez toi de Ralph Bernet et Johnny Hallyday
Avec une chanson de Hubert Wayaffe et Johnny Hallyday
Je bois à sa santé, de Gilles Thibaut et Johnny Hallyday. Le rire de Johnny jouant l’ivrogne – à qui une fille pose un lapin, c’est du moins ce qu’il croit ! – n’est pas aussi dérangeant que celui d’Elvis sur sa future interprétation de « Are You Lonesome Tonight ? ».
Ne joue pas ce jeu-là, de Gilles Thibaut et Johnny Hallyday, très bon texte de Gilles Thibaut qui fait suite à « Excuse-Moi Partenaire » et sans pitié pour le rival. Cette chanson a été enregistrée au Landsdown studio de Londres sous la direction de Les Reed, arrangeur de Tom Jones
Dis à mon frère contient des guitares 12 cordes façon BYRDS, beau texte plus sérieux écrit par Long Chris.
(en intégralité)