36e album studio de Johnny Hallyday, Cadillac, enregistré au studio Gang, sort le 15 juin 1989, jour de ses 46 ans.
Plus rock que les précédents opus, le disque, avec Etienne Roda-Gill pour l’ensemble des textes, comme un nouvel hommage aux mythes américains de la vitesse, de la route et de l’esprit de conquête, consacre plusieurs chansons à la moto : Rien à jeter, Possible en moto et L’étoile solitaire. Même s’il n’est pas un proche de Johnny, Étienne Roda-Gil a pris le temps d’appréhender son nouvel interprète et a parfaitement compris ce qui obsède Johnny à la croisée des années 1980-1990. Les moteurs !
Mirador et Possible en moto sont écrites par son fils David.
Vannessa Paradis répond à Johnny dans Si j’étais moi.
De moteur, de rock et de grand espace, il en est encore question avec la chanson Cadillac : évocation de Antoine de Lamothe-Cadillac, aventurier français, qui fonde en 1701 la ville de Détroit, berceau de l’industrie automobile – son nom est repris en 1902 pour baptiser la marque automobile américaine – et le lieu de naissance de la firme discographique Motown – la poésie de Roda-Gil dans un raccourci qui mêle les époques et réécrit l’histoire, fait de l’aventurier le «père fondateur du Rock’n’Roll».
L’album se termine par Testament d’un poète, un court morceau symphonique arrangé par Jean-Claude Petit, prélude à une ère orchestrale.
Les enregistrements dans Work In Progress
Les titres
de Jacques Cardona. C’est du lourd pour pour ouvrir l’album, une rythmique de plomb, la voix qui sort d’outre-tombe et un texte très noir sur des guitares d’acier
Il sort en single le 21 janvier 1990. Jugé trop violent, le clip vidéo, tourné par Didier Le Pêcheur, est censuré à la télévision. De ce fait, Les Vautours ressort dans une nouvelle édition le 5 mars, qui en complément propose une nouvelle version de La Musique que j’aime réalisée par Pierre Billon, avec Carole Fredericks et Érick Bamy aux chœurs. Et avec Rien à jeter (Philips 876 899-1) avec La Musique que j’aime (version inédite 90), Rien à jeter et Le Testament d’un poète
A Bercy en 1990
En version remastérisée
Le titre sort sur un 45 tours (Philips 874 514-7) avec l’inédit Back to the Blues d’Étienne Roda-Gil, Georges Augier, Jacques Cardona et Érick Bamy
de Jean-Pierre Buccolo – Georges Augier – Jacques Cardona
de Jean-Pierre Buccolo – Georges Augier. Une très belle mélodie soulignée par des chœurs aériens, un beau rock d’amour !
En 1990, environ onze mois après la sortie de l’album, la chanson paraît en 45 T (Philips 875 506-7) avec Possible en moto
de David Hallyday. Du gaz pour ce hard rock suant et graisseux , ou on ressent la chaleur du métal et le cambouis donc c’est réussi
Bercy en 90 avec une petite intro pour les bikers
La Harley Davidson Softail Springer 89 à moteur Evolution 1340 cm3 du road trip 1990 sur la Route 66 est immortalisée sur la pochette du single Possible en moto.
Il la vend – avec sa célèbre Cadillac série 62 cabriolet custom par Boyd Coddington – lors de la vente Rétro-mobile le 10 février 2017 au profit de l’association La Bonne Etoile. L’acquéreur de la moto et de la cadillac, Jean-François Gobertier, la prêtera le 9 décembre 2017 pour qu’elle soit installée devant le parvis de La Madeleine comme un dernier au revoir de Johnny à sa bécane, « Que (sa) Harley repose en paix ! « .
de Jean-Pierre Buccolo – Georges Augier. Le single Cadillac comprend en face B l’inédit Viêt Nam Vet (Pierre Billon)
« Cadillac est parti un jour du sud de la France. Les mains dans les poches et un chagrin d’amour dans le cœur. C’était il y a bien longtemps. Quand on pouvait encore marcher vers l’ouest. Fonder des villes. Cadillac a fondé Detroit : la capitale des moteurs et du rock’n’roll. C’est pas un hasard. C’est le destin. »
Sur ces mots écrits par Étienne Roda-Gil, Johnny rend hommage au sieur Antoine de Lamothe-Cadillac (1658-1730), qui avait quitté sa Garonne natale à 25 ans pour conquérir l’Amérique et fonder Detroit, avant de devenir gouverneur de la Louisiane. Johnny présente cet aventurier du XVIIIe siècle, dont le nom sera donné en 1902 à la célèbre marque de voiture créée à Detroit. Passionné d’automobiles américaines, Johnny dénichera dans un garage de Sunset Boulevard, vingt ans après sa chanson, une vieille Cadillac de 1953, qu’il fera entièrement customiser par Boyd Coddington, le roi du design automobile.
Le 15 juin sur l’album Cadillac Philips 838494
Le 3 septembre 1990, sur un 45 tours Philips 875 416-7 avec Vietnam vet et en maxi 45 tours Philips 875 417-1 avec C’est du vent, Possible en moto, et Vietnam vet
Le 19 novembre 1990, sur un 45 tours picture disque Philips 878 552-7 en nouvelle version guitare remix avec L’étoile solitaire
- 1991 : Dans la chaleur de Bercy (et un joli clip de Diane)
de Jean-Pierre Buccolo ; Vanessa Paradis participe succinctement (au début et à la fin) à la chanson. Second single de l’album publié le 5 octobre 1989 Philips 983 817-5 avec L’Étoile solitaire. Jolie ballade existentielle
de Jean-Pierre Buccolo
de Jean-Pierre Buccolo – Georges Augier
de Jean-Claude Petit Impossible de passer sous silence cette gigantesque surprise. Johnny prouve ses qualités d’adaptation hallucinantes en réussissant l’exercice. « J’aime les mondes fragiles/sans gravité et tranquilles/Comme les bulles de savon. » Le texte est inspiré d’un poème d’Antonio Machado. Johnny s’est laissé convaincre par Étienne Roda-Gil, grand admirateur du poète espagnol. En écoutant la voix posée du rockeur, on est déjà loin du rock bien graisseux développé dans le reste de l’album Cadillac. Cela fait l’effet du bruit d’un moteur de Harley que l’on coupe une fois arrivé à Los Angeles, au bout de la route 66. Le clip est aussi l’oeuvre de Didier Le Pêcheur
Et en bonus le work in progress de l’album
Inoubliable Johnny Hallyday 