Diégo (1990)

Écrite et composée par Michel Berger en 1981, elle est interprétée par Michel Berger puis par France Gall, sur son album studio Tout pour la musique. Il prend une signification particulière pour France Gall lors de son passage dans l’émission télévisée Champs-Élysées lorsqu’elle l’interprète pour la première fois en présence d’un ancien prisonnier politique, le pianiste argentin Miguel Ángel Estrella  (juin 1984).

Michel Berger l’enregistre sur son album studio Voyou en 1983

En 1999, Véronique Sanson enregistre sa version de Diego libre dans sa tête sur l’album D’un papillon à une étoile où elle reprend 13 chansons de Michel Berger.

La chanson dénonce la répression exercée par les dictatures d’Amérique latine. Quand on regarde le texte, assez court, on peut songer à un sentiment d’injustice car il y a la référence à la loi du plus fort, donc on peut y voir une référence implicite. Mais ni terme « injustice » ni même le sentiment d’injustice. Pourquoi ? Le narrateur n’est pas Diego, qui est libre dans sa tête, mais une personne qui danse sa vie, qui chante et qui rit et qui dit Je pense à lui. Et il imagine ce Diego, qui serait l’incarnation du prisonnier politique dans les dictatures répressives d’Amérique latine, et ses idéaux. Mais sans forcément dire que ce Diego ressent un sentiment d’injustice. Diego libre dans sa tête, derrière sa fenêtre, s’endort peut-être : comme si Diego avait une certaine satisfaction à au moins être suffisamment courageux pour défendre ses idées. On sent une oppression de l’environnement carcéral – dehors il fait chaud, des milliers d’oiseaux s’envolent sans efforts – mais il y a une sorte de fascination pour Diego qui a su rester libre dans sa tête et de ne pas avoir été victime d’un embrigadement idéologique.

Le clip tourné par Hervé Palud

En 1990, Johnny Hallyday reprend la chanson à l’occasion du spectacle Dans la chaleur de Bercy – et il l’emmène ailleurs

Diffusé le 21 janvier 91 dans l’album live Dans la chaleur de Bercy et en single au printemps 1991 dans sa version live avec Ça ne change pas un homme, Diego est un nouveau succès et sera régulièrement repris sur scène.

Aux Victoires de la musique en 1991

A Bercy en 1992

A Bercy en 1995

1996 : Lorada Tour

1998 : Stade de France 98 Johnny allume le feu

2000 : Olympia 2000

2003 : Parc des Princes 2003

Johnny, en présence de France Gall au cours de l’émission ça ne finira jamais sur France2 le 2 septembre 2009

2009 sur le Tour 66 au Stade de France

2013 : On Stage et Born Rocker Tour

France Gall et Johnny pour les 15 ans de la mort de Michel Berger en 2007, avec les 3 interprétations

Le 08/10/2019
Sur l’album posthume Johnny, sur des arrangements d’Yvan Cassar avec une orchestration symphonique qui donne une nouvelle dimension à l’interprétation exceptionnelle de Johnny

NB je n’apprécie pas forcément d’autres interprétations mais celle de Maëlle vaut le détour

Les paroles

Derrière des barreaux

Pour quelques mots

Qu’il pensait si fort

Dehors il fait chaud

Des milliers d’oiseaux

S’envolent sans effort

Quel est ce pays

Où frappe la nuit

La loi du plus fort?

Diego, libre dans sa tête

Derrière sa fenêtre

S’endort peut-être

Et moi qui danse ma vie

Qui chante et qui rit

Je pense à lui

Oh, Diego, libre dans sa tête

Derrière sa fenêtre

S’endort peut-être

Quel est ce pays

Où frappe la nuit

La loi du plus fort?

Oh, Diego, libre dans sa tête

Derrière sa fenêtre

Déjà mort

Peut-être

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