Johnny attaque cette année comme il a finit 1972, c’est à dire en pleine détresse avec la volonté de reconquérir son épouse. Il se jette dans le travail et demande a Mallory de lui écrire quelque chose.
Janvier 73, dans une émission de Guy Lux, il interprète Tu peux partir si tu le veux mais cette fois dans une version live en plus de Tes tendres années.
La Musique que j’aime – 1er signgle – qui arrive dans les bacs le 14 février. Curieux phénomène que cette chanson, qui sort en face B de Comme un corbeau blanc (enregistré en 1972) sur lequel on mise – imposée par Jean Renard qui pensait que La musique que j’aime ne marcherai pas !
Le 12 février, pendant leur séjour à Rio de Janeiro, Johnny et Sylvie Vartan, participent à l’émission RTL non-stop présentée par Philippe Bouvard, et c’est La musique que j’aime – qui explose.
C’est La musique que j’aime qui va s’imposer au public et devenir l’un de ses grands classiques, une chanson légendaire marquée par la guitare dobro de Peter Frampton, la batterie de Jim Keltner et une spontanéité rare de Johnny. Elle ouvre l’album Insolitudes, enregistré à Londres, où blues, rocks et ballades font la part belle aux guitares. Le disque compte parmi les meilleures réussites du tandem Mallory – Hallyday.
Le 13 mai sortie du 2eme single avec j’ai besoin d’un ami et Le feu
Du côté de la musique, petit à petit, ses chansons virulentes laissent place à un répertoire plus intime, mais non moins fougueux Michel Mallory ayant remplace Labro, ses textes plus doux a l’aune de la musique de Johnny qui s’adoucit aussi, le rock soul teigneux laissant peu a peu place aux ballades et inflexions country. Johnny s’aventure vers la country et le blues, qui donnera naissance à l’album Insolitudes, disque riche et varié qui s’impose comme l’un des meilleurs de la rock star. Pour ce disque, Johnny s’est entouré d’architectes de talent, tels que Bobby Keys, saxophoniste des Rolling Stones, et Klaus Voorman, ancien bassiste de John Lennon et George Harrison
Pour ses 30 ans, le 15 juin, outre une garden party au parc de Loconville, Johnny Hallyday est de retour sur la scène du Golf-Drouot, où il chante pour son fan club avec Je suis né dans la rue – Il faut boire à la source – Tes tendres années – Le feu – J’ai besoin d’un ami – Oh ! ma jolie Sarah – Que je t’aime – Blue Suede Shoes – La musique que j’aime
Johnny revient à l’Olympia du 19 au 23 juin 1973. En proie à des difficultés financières et menacé de fermeture, Bruno Coquatrix sollicite l’artiste, qui lui propose de se produire gracieusement, ne lui demandant de payer que les musiciens. Plusieurs titres du dernier opus Insolitudes sont au répertoire (Live Olympia 1973 ne sortira qu’en 2012) et pour la première fois depuis bien longtemps, le chanteur reprend une chanson de ses « années teenager », Tes tendres années, et fort de ce retour, le titre reste inscrit à ses récitals durant plusieurs années.
Le 20 juin paraît un 45 tours (6009384) avec 2 titres dont
- J’ai un problème, composé par Jean Renard sur des paroles de Michel Mallory, qui sur les ondes, en duo avec Sylvie Vartan, est un hit et l’un des grands succès de l’année. Pour la première fois après dix ans de vie commune, et alors qu’ils avaient toujours refusé, il leur est impossible de refuser pendant ce qui va être l’été des couples (Sheila et Ringo et Les gondoles à Venise, Stone et Charden et Le prix des allumettes). Ça leur est cependant si difficile qu’ils finiront donc par enregistrer leurs voix séparément.
Le scopitone est un joli moment kitsch où Johnny et Sylvie sont sur une moto de studio, cheveux au vent d’un ventilateur avec des décors de campagne qui défilent, et le playback est approximatif.
Dans l’ émission Cadet Rousselle
NB Sylvie Vartan reprend cette chanson en concert au Grand Rex le en hommage à Johnny dans un duo virtuel.
- et sur l’autre face, Te tuer d’amour de Michel Mallory et Jacques Ploquin.
On retrouve ces deux titres sur l’album de Sylvie Vartan J’ai un problème.
Au Canada en 1975
Au cours de ces sessions d’enregistrements, ils enregistrent un troisième titre, Bye bye Baby qui est distribué avec le magazine Mademoiselle. Ce n’est pas à proprement parler une chanson puisque le couple y parle de mode, et surtout de moto.
Durant la saison estivale, le couple Vartan-Hallyday se produit de nombreuses fois ensemble sur scène en France, en Suisse, en Espagne et en Grèce.
En juillet ils chantent à Marseille, Alès, Toulon, Grenoble, Strasbourg … Chaque soir ils achèvent le tour de chant par J’ai un problème, suivi de Te tuer d’amour et la reprise de Fever (devenu Vivre après son adaptation en français)
Dans un Top à Sylvie et Johnny du 23/06/1973 – avec un peu trop de playback mais un beau live de Fever –
Cette chanson américaine signée par Eddie Cooley (en réalité été écrites par Joseph Arrington Jr. alias Joe Tex) et John Davenport (Otis Blackwell) est chantée en 56 par Little Willie John. La version la plus célèbre est celle de Peggy Lee en 1958. Elle sera reprise d’innombrables fois dont Madonna, Boney M., The Cramps, James Brown, Ray Charles et Natalie Cole, Rita Coolidge, Céline Dion, The Doors, Eva Cassidy, Ella Fitzgerald, Nina Hagen, Tom Jones, Amanda Lear, Bette Midler, Elvis Presley, Vince Taylor, Joe Cocker, …
C’est dans se même show que Johnny chante Le Sorcier, le maudit,
ainsi que J’ai besoin d’un ami en s’accompagnant à la guitare,
et Moraya dans un décor psychédélique avec Sylvie et autres danseuses en arrière plan,
et avec Michel MALLORY La Prison des orphelins.
En novembre paraît un 45 tours (6009419) avec
- Noel interdit de Michel Mallory et Johnny
En live entouré d’Alain Delon, Philippe Bouvard et Jane Birkin.
- Fou d’amour de Michel Mallory et Pierre Porte
Un extrait de cette chanson en 1973 en live avec d’autres « événements » dont un sketch avec Sylvie Vartan et Henry Salvador, des extraits du disque distribué avec le magazine Mademoiselle
Dans les inédits, le 23 mai, sort Le soleil se lève à l’est de Claude Brulé et François de Roubaix, BO d’une série télévisée
Cette année là, Michel Sardou sort une chanson en hommage à Johnny
Petite note : un regret que cet album remarquable qu'est Insolitudes ait été masqué par le duo avec Sylvie Vartan, l'exemple du fossé qui sépare les goûts et envies de Johnny de ce que son public attendait.
Magazines
En juillet 1973, outre la revue Mademoiselle, on retrouve Johnny et Sylvie dans le n° 131 de Salut les copains où ils se sont prêtés de bonne grâce aux fantaisies du photographe Benjamin Auger qui les déguisa en personnages historiques. Ainsi Johnny et Sylvie sont tour à tour Marat et Charlotte Corday, César et Cléopâtre, Napoléon et Joséphine de Beauharnais, Tarzan et Jane, ainsi que leur souvenir eternel en l’an 3000 !
On retrouve le couple en habits de scène en Une de Mlle Âge tendre qui consacre huit pages aux artistes.
Et enfin, pour conclure cette revue de presse, Stéphanie édita un numéro spécial intégralement dédié à Johnny et Sylvie.
Vers des ballades, country et rock ‘n’ roll (1972–1975) …. en 1974