Insolitudes (1973)

L’album

Enregistré aux Studios Olympic de Londres et porté par un auteur, Michel Mallory, et sur des compositions de Johnny (comme souvent à l’époque), ce 16e album studio, qui sort le 25 avril, recèle  ce qui deviendra l’un de ses plus grands tubes : La musique que j’aime, un blues que Johnny inclut dans tous ses spectacles

Un casting de rêve pour toute personne aimant le rock’n’roll car – même si Jones, Brown, Marriott et Lane ne sont plus là -, sont associés à l’enregistrement

  • Jim Horn
  • Jim Price et Bobby Keys, c’est à dire l’arsenal des cuivres des Rolling Stones
  • Gary Wright, membre du groupe anglais Spooky Tooth qui vient de sortir son 5e album « You Broke My Heart So I Busted Your Jaw », sur lequel ils reprennent en anglais Le Feu (Wildfire) et Moraya (Moriah)
  • Peter Frampton
  • le bassiste de Lennon, Klaus Voormann
  • le steel-guitariste BJ Cole

Fait notable, Johnny compose lui-même la moitié des chansons de cet album, dont le standard Toute la musique que j’aime.

C’est bien ce son de guitare dobro slide que le public retiendra.

La pochette, photo de Jean Marie Perrier, seul effondré dans le coin d’une chambre vide,  est une réussite car elle représente sa vie du moment (abandon par sa famille après l’aventure Nanette Wokman) avec tous les sentiments en harmonie avec le contenu de l’album.

Les titres

La Musique que j’aime

Tu peux partir si tu le veux de Michel Mallory et Johnny Hallyday, des couplet lents et plaintifs et l’explosion à chaque refrain, un de ces titres faits pour la scène qui n’y ont jamais eu droit …

Le 4 janvier 1973, dans Cadet Rousselle, l’émission est présentée par Guy Lux et Sophie Darel, Johnny chante «Rien ne vaut cette fille-là», «Que je t’aime», «Tes Tendres Années» et un live exceptionnel de «Tu peux partir si tu le veux» avec un solo de batterie de ouf… 8 minutes en direct

Il sera chanté en duo avec Sylvie Vartan, le 12 février à Rio (émission sur RTL présentée par Philippe Bouvard), à Lyon le 14 avril 1973 (concert diffusé sur Europe 1 lors d’un musicorama), à Vigneux le 26 mai 1973 et lors de la tournée de printemps, 5 concerts, du 24 mars au 26 mai.

mais il n’était plus au programme du concert au Golf Drouot du 16 juin, ni à l’Olympia, ni lors de la tournée d’été avec Sylvie Vartan du 26 juin  au 6 août

Comme un corbeau blanc de Gilles Thibaut et Jean Renard, ne fera pas le carton espéré par ses auteurs alors même qu’il est fantastiquement interprété par Johnny,

Le clip

A l’Olympia en 1973

Le Sorcier, le maudit de Michel Mallory, Richard Tate et Angelo Finaldi, est un pur rock limite hard sur lequel les guitares sont comme un mur autour de la voix de Johnny. Inspiré par Le faiseur de pluie avec Burt Lancaster.

Dans un Top à Sylvie et Johnny du 23/06/1973

La Prison des orphelins  de Michel Mallory et Johnny, est un grand moment d’émotion en duo avec Michel Mallory

Le 23 juin 1973 dans un Top à Johnny et Sylvie, habillés en prisonniers américains

A la prison vaudoise de Bochuz le 28 juin 1974

Soupçons, adapté par Michel Mallory du Suspicious Minds de Mark James sortie en 1968 popularisée en 1969 par Elvis Presley. Suspicious Minds a également été reprise par B. J. ThomasDee Dee WarwickCandi Staton, Fine Young CannibalsDwight YoakamBowling for Soup, Gareth GatesClay AikenAnthony BAmanda Lear...

Le Feu

La Solitude de Michel Mallory, Luke Spagnudo et Frank Carillo, qui débute comme une ballade sentimentale puis s’emballe pour la seconde partie avec un solo de saxo géant et des arrangements solides. C’est un thème majeur servi par une interprétation très réussie d’un Johnny est à fond dedans La solitude est un grand pays, j’y vivrai le reste de ma vie.

Moraya de Michel Mallory et Gary Wright, offre un voyage entre rêve et folie mais cette princesse de la nuit on ne sait de qui il s’agit : Nanette, ou cette drogue – la cocaine – à laquelle Michel Mallory a été peut être été initié durant les sessions d’enregistrement (cf Destroy)

Dans un show tv Top à Sylvie et Johnny du 23/06/1973

J’ai besoin d’un ami, de Michel Mallory et Johnny, typique de ce folk français dont Mallory s’est fait l’inventeur.

En juin 1973

Dans Top à Johnny & Sylvie le 23 juin 1973, Johnny la fait en version acoustique

Aux Francofolies 2015

A Bruxelles en 2015

et aux Francofolies

Le Droit de vivre de Michel Mallory et Johnny, est un titre créé pour un ami qui détenait le journal Le droit de vivre. Une chanson anti-raciste bien emmenée, un bon rythme courtry-rock et un bon solo de Rolling dans la même veine que sur Hello US. Cette chanson deviendra à la fin des années 70 le générique de l’émission d’expression directe de la LICRA sur les chaines publiques et animée par Yvan Levaï.

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