Période difficile et retour aux sources (1982–1985) … en 1984

En janvier 1984, Johnny est accompagné par une équipe de tournage de l’émission Les Enfants du rock, qui réalise le film Go, Johnny Go (Un enfant du rock à Nashville) pour lequel le chanteur enregistre notamment plusieurs duos avec des artistes américains, Carl Perkins, Emmylou Harris, Tony Joe White, les Stray Cats , … que l’on retrouve sur l’album Spécial Enfants du rock.

Ce sera le 5e et dernier voyage discographique de Johnny dans la ville du rock et de la country.

Le 27 févier sort le coffret Nashville 84 (818 642-1) qui réunit  2 nouveaux albums qui sortiront à l’unité en mars, Drôle de métier (818 643) et Spécial Enfants du Rock (818 644), bande-son de l’émission télé d’Antoine de Caunes tournée à Nashville. Pour accompagner la sortie du coffret lors de sa première édition, il est offert un 45 T promotion décrivant les conditions d’enregistrement des sessions de Memphis.

L’ensemble « forme » le 32e album studio de Johnny.

En mars, Johnny sort aussi un mini-album six titres, En V.O., entièrement chanté en  anglais avec notamment une version anglaise du tube de Bashung « Vertige de l’amour », devenu « Casualty of love ».

Ils s’inscrivent parmi les meilleures réussites Rock de Johnny et lui fournissent nombre de titres taillés sur mesure pour la scène, à l’instar de la chanson Mon p’tit Loup (ça va faire mal) qui est un succès. Si l’accueil de ces disques est mitigé, sa popularité n’en demeure pas moins intacte et à la scène il mobilise toujours autant les foules.

L’occasion pour Jean-Philippe de rappeler à Johnny qu’après vingt-quatre de métier c’est le rock n’roll qui occupe encore la première place dans son cœur

Le 10 mars, sur Antenne 2, l’émission « Les enfants du Rock » (privée des duos tous retrouvés ici) est intégralement consacrée à Johnny. Ce programme musical avait été créé en 1981 par Pierre Lescure et lancé début 1982 par Pierre Lescure et Alain de Greef . A Nashville où le 17 janvier débute le tournage de ce reportage exceptionnel. L’émission, pionnière du genre, ouvre une fenêtre sur la culture rock dans toute sa diversité avec pour chroniqueurs Philippe Manœuvre, Jean-Pierre Dionnet et Antoine de Caunes.

Plus tard, Antoine de Caunes expliquera ainsi le pourquoi du choix de Johnny :

Parce que depuis le début, Johnny a toujours été là. […] Parce que Johnny n’est pas seulement un interprète surdoué, mais le plus près de nous, le plus concrètement, l’essence du rock. Parce que Johnny a la classe […] Et bien plus que ça. Cette émission est un triple hommage. Celui des « Enfants du rock », à notre roi à nous. Celui du fan que je suis, à Johnny. Enfin, celui de Johnny, à Nashville, un des points de départ de toute l’histoire. C’est, par-dessus tout, un vieux rêve enfin réalisé

Hormis quelques refus pour indisponibilité – Jerry Lee Lewis (qui avait joué avec Johnny lors des sessions de Rock à Memphis), Kris Kristofferson et Willie Nelson -, Pierre Billon parvient à convaincre suffisamment d’artistes : Emmylou Harris, Tony Joe white, Don Everly, Brian Setzer et ses Stray Cats, Carl Perkins.

Chanter avec Carl Perkins c’est un grand moment pour moi. C’est comme chanter avec Presley (Johnny Hallyday à Antoine de Caunes).

Filmé en studio, Johnny présente en outre plusieurs nouveaux titres :

L’émission s’achève sur une reprise de L’idole des jeunes : Johnny chante en s’accompagnant à la guitare, filmé dans sa chambre du Spencer Manor hotel, près d’une télévision qui diffuse des dessins animés. Sur les dernières notes parviennent du dehors des chœurs d’enfants et le bruit lancinant d’une sirène d’ambulance. Cette version acoustique est intégrée au disque, ainsi qu’un inédit : Les années mono.

Le 20 mars paraît le 45T extrait Mon p’tit loup (avec Casualty of love en face B), un rockabilly assez efficace. Il aura un meilleur écho commercial que le 45T suivant, la ballade Drôle de Métier, paru fin mai (avec en face B « Blues suede shoes » en duo avec Carl Perkins), où Johnny évoque pudiquement sa fille. On retrouve la patte de Pierre Billon avec une mélodie dans la lignée de J’ai oublié de vivre ou Montpellier.

L’été 84, Johnny anime tous les dimanches de juillet à septembre « Sunday Rock« , émission de radio RTL avec Sam Bernet, où Johnny interprète seul comme le 1er juillet dans un Medley Da dou ron ron, Elle est terrible, La fille de l’été dernier, Souvenirs souvenirs, Jusqu’a minuit, Auto-dérision. Il reçoit beaucoup de gens qu’il aime et donne ainsi naissance à de nombreux duos : La fille d’en face avec Lavilliers et Gabrielle avec JL Lahaye (08/07), La musique que j’aime avec Sardou (08/07), Argent trop cher avec Téléphone (15/07), le pénitencier avec Voulzy et Africa avec Rose Laurens (01/08), Polk salad Annie avec TJ White (01/08), I got woman avec G. Montagné, Faut qu’on s’tire ailleurs, Laisse moi une chance, et la musique que j’aime avec Bill Deraime (12/08), Et moi, et moi, et moi avec Dutronc (19/08), Vertige de l’amour avec Bashung (26/08), Quand la musique est bonne avec Goldman (09/09), La rockeuse de diamant avec Catherine Lara (18/09), Tous les garçons et les filles avec Françoise Hardy et Voulzy (23/09), That’s all right mama avec Paul Personne  (30/09), ….

Fin août, Johnny tourne Détective avec Nathalie Baye sous la direction de Jean Luc Godard.

Aux Champs Elysees le 29 septembre, il chante notamment Rien à personne

un duo avec avec Eddy Mitchell sur Mes seize ans

En septembre sort en 45T (880281-7), Ne tuez pas la liberté … Et en face B, le rock Rien à personne s’inscrit en porte-à-faux : Johnny devra beaucoup aux autres pour booster sa carrière.

À partir du 25 octobre 1984 et jusqu’au 2 février 1985, Johnny s’installe pour 3 mois au Zénith de Paris (une durée de programmation jamais vue en Europe), le « spectacle de la main » .

Une claque visuelle pour son public à 8 m au dessus du vide. Un bijou de mécanique hydraulique, avec cinq doigts mobiles actionnés à distance via une console, et 53 fonctions différentes. Conçu par Claude Melzer, fondateur de la MHTB, spécialisée dans la création d’éléments de scène mécanisés comme le “Soulier volant” de Chantal Goya en 1982

Le 24 octobre 1984, sort le double album live Johnny Hallyday au Zénith soit la veille de la 1ère ! Le coût de la production est tel que toutes les finances sont dans le rouge. Il est alors décidé d’anticiper les événements et c’est ainsi que le tour de chant est enregistré durant les répétitions et des applaudissements sont ajoutés. Cet album du 24 octobre est donc un « faux live » » ! Le 12 novembre, Philips sort une nouvelle version du live Johnny Hallyday au Zénith, qui cette fois restitue la prestation véritablement enregistrée en direct.

Le 5 décembre paraît le 45T live avec La garce et Ne me quitte pas (880 504-7)

Le dimanche 23 décembre, Johnny achève la 1ère étape de son marathon au Zénith. Ce soir là, des milliers de bougies sont distribuées aux spectateurs, auxquels il est demandé de les allumer durant l’interprétation de Ne me quitte pas, alors que les musiciens poussent sur la scène un arbre de Noël. Le chanteur, nullement prévenu, ne parviendra pas à masquer son émotion et interrompra quelques instants la chanson. S’accordant une pause durant la période des fêtes, le « second acte » du show se jouera à partir du vendredi 4 janvier 1985

La version enregistrée en duo de Blue Suede Shoes avec son créateur Carl PERKINS sera éditée en 45 tours.

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