Rock’n’Slow (1974)

L’album

Sur cet album enregistré dans le studio Suzelle de Jean Renard à Provins et sorti le 27 novembre, Johnny alterne adaptations et créations originales et marque son retour au rock’n’roll. L’orchestre de Je T’aime Je T’aime Je T’aime, grands orgues mis à part, dirigé par Gabriel YARED donne une tonalité variété tandis qu’à côté on a l’ambiance country / rock’n’roll avec Rolling Azoulay, Donaldson et sur Honky Tonk Woman, les tumbas (percussions africaines) de Pierre Billon, ami et collaborateur de Michel SARDOU qui le présente à Johnny.

Il renverse l’image du rockeur de variété qui est celle de l’album de ballades de Je T’aime Je T’aime Je T’aime sorti au début de cette même année. C’est le premier d’une sorte de trilogie qui incarne ses premières amours musicales avec Rock à Memphis et La Terre Promise qui sortiront en 1975.

Outre Elvis Presley – avec Rock’n’roll man qui ouvre l’album – il chante d’autres figures emblématiques du genre comme Chuck Berry et Eddie Cochran. Et, pour la première fois de sa carrière, les Rolling Stones, avec Honky Tonk Women adapté en français par Long Chris.

Les chansons sont écrites par Michel Mallory, Philippe Labro et Long Chris qui n’avait plus fait de chansons pour Johnny depuis 1969 et l’album Rivière… ouvre ton lit.

Côté composition, on remarque la présence sur 2 titres de Pierre Groscolas, futur compositeur de l’album Hamlet en 1976.

Un petit  mot sur la pochette : selon moi magnifique car évoquant avec le seul visage de Johnny en gros plan, la chaleur, le côté mauvais garçon, l’aventure, …

Les chansons

Rock’n’roll man

Honky Tonk Woman adapté par Long Chris du Honky Tonk Women, écrite par Mick Jagger et Keith Richards  en 1969 (référence aux entraîneuse des bars du Far West  dans la version country de Country Honk devenue plus électrique et plus rock’n’roll sous le nom de  Honky Tonk Women). Ce titre fut repris par Elton John, Ike et Tina Turner, Joe Cocker, Albert King, Gram Parsons, Paige Miles, Humble Pie, The Pogues, Prince, Jerry Lee Lewis et Kid Rock, …

Long Chris n’était pas très inspiré car le texte, basique, ne rend pas l’ambiance d’origine.

Johnny, qui ne l’a jamais interprété sur scène, a par deux fois inscrit l’original à son répertoire :

• à Bercy en 1990

• en 2006 au Palais des Sports (le soir de la première du spectacle, le guitariste des Rolling Stones, Ronnie Wood est présent dans la salle).

Dix-sept ans de Michel Mallory, blues original simple et efficace

Nadine adapté par Long Chris du Is It You de Chuck Berry. La chanson a été enregistrée par de nombreux artistes , dont John Hammond Jr., Waylon Jennings , Billy Boy Arnold , Dion , George Thorogood, Juicy Lucy , Dire Straits , Motörhead , Stan Ridgway, the Seldom Scène …

Sur le titre de Johnny, un riff amplifié au maximum devient le leitmotiv de la chanson.

en 1975 a Montreal

en 2015

en 2016 a Bruxelles

Johnny Rider, composée par Jean-Marc Deuterre et écrite par Michel Mallory et Sam Bernett, est une chanson dynamique de hors-la-loi au refrain bluegrass déchaîné enrichi par l’orchestre et surtout la voix rayée et animale de Johnny. Façon western-road movie, les grands espaces américains, parcourus par Johnny en avril de cette même année sur une Kawasaki 900, avec laquelle il traverse le Grand Canyon et la Vallée de la Mort.

Venez tous avec moi adapté par Long Chris du C’mon Everybody de Eddie Cochran et Jerry Capehart. Cochran réenregistre sous le titre de Don’t Ever Let me Go une version en remplaçant les « Let’s get together » de chaque couplet par « Well, c’mon everybody and let’s get together tonight » sur une piste son légèrement accélérée. De nombreux chanteurs ont repris le titre comme les Sex Pistols, Adam Faith, Vince Taylor, Jesse Garon, Cliff Richard, Bryan Adams, BackBeat Band, les Stray Cats, Led Zeppelin … et en français notamment par Eddy Mitchell (Comment vas tu mentir). Ce titre chez Johnny n’a jamais eu sa chance en live

À propos de mon père

À l’hôtel des cœurs brisés

Laisse moi le temps de t’aimer de Michel Mallory et Jacques Ploquin, ballade douce-amère où Johnny se fait très tendre

Ma panthère noire adapté par Philippe Labro du Lady du groupe BROTHERHOOD OF STARS, de Tony Hiller, L. Sheriden et M. Lee. La voix de Johnny est parfois noyée sous des arrangements à la lourdeur excessive et le texte pas très heureux

Voici le monde de Philippe Labro et Pierre Groscolas, soul blues déchirant qui colle bien à l’interprétation grandiose de Johnny qui maîtrise pleinement sa voix

Interdit au moins de 13 ans de Philippe Labro et Pierre Groscolas avec quelques bons riffs de Rolling Azoulay.