Stade de France 1998

Le concert

l’intégrale
Le concert du 11 09 1998

Les dates : Les (4), 5, 6 et 11 septembre 1998

Moins de deux mois après la victoire des Bleus au Mondial de foot (12/07), Johnny s’offre le tout nouveau Stade de France étrenné le 25 juillet par les Rolling Stones.

4 septembre, ce vendredi soir inoubliable, premier concert du stade de France, où le public d’un Stade de France noyé de pluie se vit annoncer que le spectacle doit être annulé une demi-heure avant le commencement – la cause, la pluie qui s’est abattue toute la journée sur le stade et qui a trempé toutes les installations électriques – par Jean-Claude Camus qui intervient un peu après 21 heures : « C’est la mort dans l’âme que nous allons annuler la représentation… la représentation d’aujourd’hui est reportée à vendredi prochain… Je sais qu’elle est votre déception…Vous êtes les vrais amis de Johnny, les vrais amis comprennent ce qui se passe maintenant. » Johnny dans sa biographie Destroy avoue avoir « pleuré comme un gosse ».

80.000 personnes quittant sans désordre l’immense arène, pour revenir sagement une semaine plus tard, le vendredi 11. Et le 11 septembre il a commencé à pleuvoir au début du concert et ça s’est arrêté à la fin du concert ! Mais ce soir-là, sous une pluie incessante, Johnny donna une leçon de hardiesse au monde entier en donnant tout malgré l’ouragan. Déchaîné, il était très souvent dans les zones scène non abritées et s’amusait avec les flaques d’eau. Ce concert a été le plus dingue des 3. Il a introduit à la check list prévue plusieurs morceaux de rock ‘ n ‘ roll, petit Medley accoustique – Be bop-a-lula, Blue suede shoes, Whole lotta shakin’goin’on – qui a été interprété sur la scène du centre de la pelouse, entrecoupé de commentaires pour apporter un démenti au journal Le Parisien qui l’accusait de chanter en play back (Le Parisien sera condamné pour diffamation).

Le 5 septembre, Johnny dédie Sur ma vie à « ceux qui étaient là hier soir et qui n’ont pas eu de chance ».

Arrivée de Johnny « en hélicoptère » : Johnny voulait de nouveau une arrivée de cinq ou six hélicos, style Apocalypse now avec des soldats descendant sur scène le long de filins. Jean-Claude Camus et Michel Drucker (qui doit piloter son hélicoptère) obtiennent l’autorisation d’un survol du Stade de France, mais par un seul. Le 2 septembre, décollage de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et hélitreuillage réussi : c’est tout bon… mais temps trop long entre la dépose sur le toit du stade et l’arrivée sur scène, plus de quinze minutes, aussi ce projet est abandonné et c’est une doublure qui descendra de l’hélico ; la descente en hélico est refaite par Johnny pour le DVD live.

Johnny apparaît par une trappe s’ouvrant sur lui, au milieu de fumigènes, de noir vêtu, cheveux courts, léger bouc, comme sur la pochette de l’album Ce que je sais.

Il commence son show par

  • suivi de Rock’n’roll man,

Rock’n’Roll Man

(Stade de France sous la pluie, 11-09-1998)
(Stade de France sous la pluie, 11-09-1998)
  • Medley Rythm & blues (Noir c’est noir, Les coups, Jusqu’à minuit, Je suis seul),
Les coups et Jusqu’à minuit
Duo avec Lionel Richie le 6 11 1998
(Stade de France sous la pluie, 11-09-1998)
En duo avec Pascal Obispo

Medley unplugged :

  • Quand revient la nuit,
  • Laura,
  • Retiens la nuit,
  • Si j’étais un charpentier,
  • J’ai oublié de vivre,

Johnny fait une dédicace à Gilles Paquet sur Salut Charlie : « Pour la prochaine chanson, j’ai demandé à un bon ami à moi de venir jouer de l’harmonica… vous l’avez reconnu, c’est Michel Mallory. Pourquoi Michel Mallory, parce nous avons écrit ensemble une chanson que j’aimerais chanter, une chanson un peu spéciale que je n’ai pas chantée depuis très longtemps, chanson que j’aimerais dédier à mon ami, mon attaché de presse, surtout mon ami. Il est mort il y a deux ans d’une terrible maladie qui s’appelle le cancer ; il me manque beaucoup aujourd’hui, cette chanson j’aimerais la dédier à Gill Paquet ; Gill de là-haut, ce soir, si tu nous regardes, cette chanson, elle est pour toi « Salut Gilles » (sur l’écran apparaît une photo de Johnny et de Gill Paquet).

  • Intermède musical sur Peter Gun
  • Ce que je sais,
  • Oh Carole,
  • Allumer le feu.

Départ puis retour de Johnny : « Je voulais vous dire que vous êtes des gens formidables ; cela fait plus de trente ans que j’existe grâce à vous et sans vous je n’existerais pas et je vous aime profondément de tout mon cœur ; cette chanson je vous la dédie du fond de mon cœur » et Johnny interprète

  • Sur ma vie de Charles Aznavour, avec un accompagnement au piano d’Yvan Cassar, une chorale en blanc et noir et un orchestre symphonique… SUBLIME…

Le 11 septembre il rajoute des extraits de Blue Suede ShoesBe-Bop-A-Lula et Whole Lotta Shakin’ Goin’ On avant Joue pas de rock’n’roll pour moi.

Ce spectacle est la source de six grandioses duos, de Johnny avec ses amis :

  • Duo avec Lionel Richie sur Aussi dur que du bois : « Il est venu spécialement de Los Angeles pour chanter avec moi, pour vous. C’est mon ami depuis très longtemps maintenant, nous avons souvent fait de la moto ensemble, nous avons fait des bœufs ensemble, on est sorti ensemble… Je suis très heureux ce soir qu’il soit là, mon ami Lionel Richie » ; duo de deux amis déchaînés sur ce morceau et heureux de se retrouver… grande embrassade au final… « Ça, ça fait plaisir ».
  • Duo avec Pascal Obispo sur Rock’n’roll attitude : duo très pro, complicité évidente, bonheur d’être tous les deux sur scène et Johnny remercie « son ami ».
  • Duo avec Patrick Bruel sur Et puis je sais : bonheur évident de Johnny, souriant pour l’auteur de sa chanson, « Lui aussi il vous aime, Patrick Bruel ». Johnny lui rendra la politesse en 2001 lors de la tournée de Patrick Bruel Rien ne s’efface et Johnny chante cette même chanson avec lui…
  • Duo avec Forent Pagny sur Le pénitencier : voix remarquable de Florent Pagny, tout en noir et lunettes noires, embrassade, et à Johnny qui dit « mon ami, mon pote Florent Pagny… Je t’aime », ce dernier répond « moi aussi ».
  • Duo avec Lara Fabian sur Requiem pour un fou ; le 26 janvier 1998, lors de la Tournée des Enfoirés, au Zénith, Johnny avait déjà chanté cette chanson avec Lara Fabian, très grand succès, et ils remettent cela au Stade de France ; paroles de Johnny « Elle est belle et qu’est-ce qu’elle chante bien, Lara Fabian… merci. »
  • Duo avec Jean-Jacques Goldman sur J’la croise tous les matins : Johnny et Jean-Jacques Goldman avaient été en 1989 de la première tournée des Enfoirés, avec Eddy Mitchell, Michel Sardou et Véronique Sanson.

Sur le plan technique, on prend les mêmes et on recommence… Roger Abriol, Jean-Claude Camus, Éric Bamy, Jacques Rouveyrollis, Bernard Schmitt…

Sur le plan musical

  • arrivée d’Yvan Cassar, qui assure les arrangements musicaux et partage avec Éric Bamy la direction musicale (il a été réalisateur du show musical de Mylène Farmer à Bercy 96) ; il sera présent aux côtés de Johnny dans ses concerts jusqu’au Flash-back Tour de 2006
  • présence de trois cents choristes de la chorale des chœurs de Paris XIII, sous la direction de Pierre Molina et d’un orchestre symphonique de 85 musiciens dirigés par Olivier Holt.

Confessions de Johnny pendant ce spectacle :
« Bienvenue au Stade de France, avec mon équipe nous vous réservons quelques surprises ; grâce à Dieu, je dis bien grâce à Dieu, il ne pleut pas ce soir ; le ciel est clément et ce soir on va vous donner du fond du cœur tout ce que l’on a »…
« Je voulais vous dire que vous êtes des gens formidables, ça fait plus de trente ans que j’existe… Sans vous je n’existerais pas, je vous aime profondément… Je vous aime du fond de mon cœur, du fond de mon âme, c’est un moment ce soir que je n’oublierai jamais. »

Particularités de ce spectacle :

  • des répétitions ont lieu au Zénith de Paris du 24 au 28 août, ainsi que le 29 avec les membres de son fan-club et le 30 avec les spectateurs de Las Vegas 96, déçus par le concert.
  • Johnny se déplace sur sa Harley Davidson bleue « Laura’s eye » sur Gabrielle, empruntant la route de 160 mètres, et il est dans une nacelle au-dessus de la foule pour Je suis né dans la rue ; sa voix est différente, enrouée, peut-être la peur du vide, innée chez Johnny…
  • Le stade s’embrase sur Allumer le feu, Géant… public en délire…
  • Le journal Le Parisien avant le show du 11 septembre, report du 4 septembre, accuse Johnny de play-back : Johnny le 11, improvise en pleine séance acoustique, prouvant qu’il est bien en direct ; le tribunal d’instance de Paris donne raison à Johnny et condamne Le Parisien.

Ce show  coûte 60 millions de francs de l’époque et Luc Delemazure, après le Parc des Princes 93 et Bercy 95, fait le décor :

  • une arrivée en hélicoptère
  • une scène de 120 mètres de long, 30 mètres de haut, 3500 m2 – plus grande que celle des Rolling Stones
  • une « route » de 160 mètres venant au dessus de la foule
  • une nacelle surplombant la foule, sur laquelle sera Johnny pour chanter Je suis né dans la rue.
  • 1 000 techniciens
  • 200 000 watts de sonorisation
  • un écran vidéo géant de 250 m²

Le 12 septembre, TF1 retransmet le concert du 11 septembre, sous trois heures de pluie… il pleuvait, mais il nous a plu Johnny…

250 000 spectateurs en trois jours et aucune récompense aux Victoires de la Musique de 1999 au titre du spectacle de l’année… no comment…

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