Johnny Hallyday Story – Palais des sports (1976)

Le concert

Du 28 septembre au 30 octobre, Johnny se produit à guichets fermés au Palais des Sports de Paris. Absent d’une scène parisienne depuis cinq ans, le spectacle Johnny Hallyday Story a battu tous les records d’affluences en attirant 200 000 spectateurs en 35 représentations (un show, sur une telle durée, est à l’époque totalement exceptionnel).

Désormais les effets spéciaux et les innovations techniques agrémenteront ses prestations à venir, dans un gigantisme et une mise en œuvre de moyens exceptionnels pour un chanteur français. 

Le show – qu’il porte tout entier sur ses épaules – est en 2 parties à thèmes :

Il revisite ses années 60 annoncées par

Il y a eu dans ma vie des chansons que j’ai beaucoup aimées. Et je sais que vous les avez beaucoup aimées également. Ces chansons qui ont fait de moi ce que je suis, je voudrai les faire revivre dans cette première partie de ce spectacle. Ce spectacle c’est ma vie en chanson, c’est mon histoire en musique […] une fête du rock’n roll […] Sans vous rien ne serait vraiment possible

Les années 1960, de Retiens la nuit à Noir c’est noir, débutent par Da dou ron ron – Le rocker apparaît dans un cercle de laser – et un solo de René Morizur au saxo. Sur Les Coups où il fait chanter séparément femmes et hommes, il en profite pour jouer au macho provocateur : « Voila ce que j’appelle mesdemoiselles chanter. Décidément nous sommes et nous resterons toujours le sexe fort ! ».  Cette partie s’achève par La Bagarre, avec sur scène motos et blouson noirs, où l’on change « si c’est pas pour la bagarre, alors c’est pour mon fric » de 1962 par « Si c’est pas pour la bagarre, alors c’est pour elle » – elle étant une charmante personne cachée derrière Johnny – avant de finir en un baston générale, quelques sirènes de police et départs sur des motos.

La deuxième partie visite les nouveaux standards comme Rock’n’roll Man, Requiem pour un fou et Derrière l’amour. Les années 1970 s’ouvre donc par Rock’n’roll man suivi de 37e étage qui précède Que je t’aime. Le tour de chant alterne rocks et chansons étiquetées « variétés ». Cette seconde partie fait la part belle aux albums Derrière l’amour et Rock à Memphis avec les très bon passages country de Joue Pas de Rock’n’Roll Pour Moi et Né Pour Vivre Sans Amour. Mais sur Gabrielle, dont déjà le public crie le nom, n’apparaît pas encore le geste des poignets croisés – il fera son apparition en 1978.

Le spectacle s’achève sur La Musique que j’aime, précédé par une longue introduction à la guitare de Jean-Pierre Azoulay sur laquelle évolue Johnny aux rythmes des accords à la fois suggestif et déchaîné.

Ce show, mis en scène par Bernard Lion, et dont la conception est entièrement renouvelée, annonce ce que seront les spectacles à venir de Johnny.

  • Les moyens techniques utilisés sont importants et novateurs. Pour la première fois Johnny utilise des lasers.
  • Danseuses et danseurs, sur une chorégraphie de Jojo Smith, sont sur scène aux côtés de Johnny, ainsi que des cascadeurs.

Avec la complicité de Michel Sardou pour le soir de la dernière quand il se joint aux blousons noirs corrigés par Johnny au final de La bagarre

André Diot et pour la première fois Jacques Rouveyrollis – qui s’occupera de presque tous ses concerts jusqu’en 2009 – conçoivent les jeux de lumières.

C’est aussi la toute première fois sur une scène parisienne qu’Éric Bamy – sa future doublure vocale – est dans les Chœurs.

L’orchestre – 14 cuivres, 2 claviers, 2 guitares … – a de l’allure à défaut d’audace.

Mais le guitariste Jean-Pierre Azoulay, guitariste attitré de Johnny depuis 1969, joue avec lui pour la dernière fois. Une fois achevée la tournée en province courant 1977, leurs routes se séparent.

Et un petit aparté pour le costume pour applaudir l’élégance de Johnny. Pour la partie années 60, il porte un costume blanc décoré de notes de musique, notes qui seront soit noires soit en couleur sur une chemise noire à lignes brillantes (ou parfois rose à lignes blanches). Tandis que pour la scène de La Bagarre, il porte un ensemble en cuir noir – pantalon, gants et veste avec un aigle dans le dos – sur un T-shirt blanc. Pour la partie années 70, son costume est noir à rayures brillantes sur une chemise blanche. Parfois il aura un costume et une chemise bleus. D’autres exceptions complètent la lingerie de notre charmeur : costume brillant, costume à décorations blanches brillantes, …

Palais des Sports 1976

L’album

Ce 7e album live de Johnny sort le 20 octobre 1976.

L’album est réalisé par Jacques Revaux.

Dans la discographie, outre la référence originale de 1976 (Philips 664 1559), le double CD 1992 est l’exacte reproduction du double album de 1976 (Philips 510 154-2), le CD 2003 propose l’intégralité du tour de chant avec quelques différences dans les commentaires de Johnny au public (Mercury Universal Music 077 192-2) et en octobre 2016, la réédition de l’album Derrière l’amour 40e anniversaire inclus une réédition du live Johnny Hallyday Story – Palais des sports dans une nouvelle version alternative incluent un titre instrumental inédit Watermelon Man d’Herbie Hancock.

Le concert …

Et cette vidéo coupée au montage qui donne la bagarre au Palais des Sports : sang, femmes et moto !

Les chansons

Introduction (présentation spectacle)

Da dou ron ron

Elle est terrible

L’Idole des jeunes

I Got a Woman

Johnny, reviens !

Si j’étais un charpentier

Le pénitencier

Hey Joe

Medley :

Jusqu’à minuit

Je suis seul

Noir c’est noir

La bagarre, pas inclus sur l’album de 1976

Introduction instrumentale (1) – Watermelon Man (2), pas inclus sur l’album de 1976. Watermelon Man est un standard de jazz-soul composé par Herbie Hancock en 1962 puis dans une version funk en 1973. Avec un riff de piano accrocheur, une mélodie forte et une structure basée sur le blues, qui la rendent incroyablement adaptable. Le titre a été repris par de nombreux artistes, dont Mongo Santamaría en 1963 et format inspiré du disco en 1979, Manfred MannPoncho SanchezQuincy Jones, Woody Herman, Bill Haley et ses comètes (Surf de la Sandia), Gloria Lynne

Rock’n’roll man

37e étage

Que je t’aime

La fille de l’été dernier

Requiem pour un fou

Joue pas de rock’n’roll pour moi

(présentation des musiciens)

Né pour vivre sans amour

Rendez-vous en enfer, pas inclus sur l’album de 1976

Gabrielle

Derrière l’amour

Ma chérie, c’est moi

La terre promise

La Musique que j’aime

Laisser un commentaire

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑